Signe astrologique du Bélier
Du 21 mars au 20 avril

La nouvelle lune qui annonce le signe astrologique du bélier, inaugure la naissance d'un nouveau cycle. La force de jour reprend l'ascendant sur la force de nuit. Après avoir fait tomber les masques, le moment est venu de s'élancer sur le chemin de la vie. Les spéculations philosophiques ou les atermoiements ne sont plus de mise. Comme le réveil du torrent sous la neige et la glace qui fondent, la vie puissante s'impose. Elle fait voler en éclats les réticences et les miasmes hivernaux : inhibitions, peur d'avancer à découvert, peur de se faire submerger par les désirs, peur de la sanction des excès au nom de la raison, peur de payer le prix des expériences (nourriture pourtant indispensable à l'équipage âme, cœur et corps).

La témérité, la spontanéité et la fougue sont nécessaires pour s'arracher à l'inertie et à l'intériorité dans lesquels l'hiver nous a plongés. Là où les forts et les bien-vivants s'épanouiront, les faibles redoubleront leurs protections et se contenteront de regarder vivre les autres !

L'équinoxe de printemps, par l'alternance brutale du chaud et du froid, du calme et de la tempête bouleverse les organismes et les psychismes. Ce qui en nous refuse le jeu de la vie meure au bénéfice de ce qui est sain et dynamique.

Les danses amoureuses de l'époque des ruts, tout comme les manifestations explosives et désordonnées de l'adolescence, ont ceci en commun : le mouvement au bénéfice de la manifestation de l'amour dans la forme jusque dans la chair.

En ce début de cycle rien n'est figé, rien ne promet, ni la vérité, ni la sécurité, ni le confort. C'est aux pionniers et aux aventuriers que le premier acte du printemps donne sa faveur !

Fanfarons, risques-tout ou bien passionnés des chemins inexplorés bravent les incertitudes, les doutes et les avertissements des timorés !

Ils foncent d'autant plus qu'ils n'ont rien à perdre ni à cacher. Et si par infortune, leur bravade tourne mal, ils repartiront de plus belle en quête d'autres voies inconnues.

Par contre, dans le bélier sommeille un coyote !

Que la témérité soit un faire valoir ou un moyen de fuir ce que la lucidité impose douloureusement de voir, l'obstiné et l'inconscient paiera cher ses incartades. L'effronté qui ne sert pas la vie mais un désir névrotique de reconnaissance pourrait aboutir à l'aggravation de la mauvaise estime qu'il a de lui. Plutôt que de développer sa personnalité par son avidité de sensations fortes qui lui donne l'illusion d'exister, il se rétrécirait au point de n'être plus que fantasque et pitoyable. Sans affirmation de soi il se résumerait en un être anxieux se jetant dans la gueule du loup sans même le voir venir !

Lune d'équinoxe du printemps, tu nais quand les nuits cessent de vouloir recouvrir les jours.

Lumière de l'âme de l'univers, tu poins chaque matin un peu plus tôt. Éclairant nos sommeils, tu murmures à l'oreille des rêves pour que naisse les envies et les désirs. Tu fais chanter la nature et les oiseaux mieux placés que quiconque pour voir se lever et se coucher le soleil.

Lune du bélier, tu ouvres les volets des maisons trop longtemps fermés par crainte du froid pour qu'entrent la clarté et les couleurs du printemps. La vie, tout l'hiver captive sous le manteau gris de la terre, s'éveille, s'étire et s'écrie dans la puissance !

Comment refuser de participer à l'embellissement des austères et rébarbatifs horizons hivernaux !

Pourquoi ignorerait-on l'appel tonitruant de la force de vie ?

A quoi servirait de résister à la tentation d'un devenir enthousiasmant ?

Rien n'est trop beau, rien n'est trop fort, rien n'est suffisant pour ceux qui aiment créer leur vie !

Lune du bélier tu transformes les nuits des hommes en bals féériques. Tu les fais danser dans tous les sens pour que l'émerveillement et l'ivresse fassent germer les semences de rêves enfouis dans la terre encore refroidie par le sens du raisonnable.

Il n'est plus temps de dormir sur le chemin de la libération des potentiels et des réalisations. L'heure est désormais à laisser l'amour guider les actes, la recherche et la découverte de nouvelles sagesses.

Pourquoi oser si ce n'est pour se sentir vivant.

Pourquoi risquer si ce n'est pour grandir.

Pourquoi rêver l'impossible si ce n'est pour le rendre possible.

Ce que nous dicte notre cœur généreux est plus juste que la raison.

Marchons sur la Terre-Mère, foulons le sol de nos pieds nus, épousons les évènements pour coller à la vie et l'honorer de notre présence.

Bien fraternellement,

Alain Mercier

Signe astrologique du Taureau
Du 21 avril au 20 mai

La lunaison du signe astrologique du Taureau n'est pas, à proprement parler une période de laxisme sensuelle. Le lien à l'élément terre succède au lien avec le feu. Le moment est venu d'enraciner l'énergie frénétique de la lunaison du bélier. Jusqu'à présent la force de vie n'avait de cesse de renverser la prédominance de l'inhibition hivernale. Il s'agit désormais de freiner l'impétuosité du courant ainsi que ses débordements. Le foisonnement et le jaillissement doivent trouver un rythme qui permette à la floraison d'aboutir à la promesse de la maturation et de la récolte des fruits à venir. L'indomptable étalon (le mental) se mettra au service d'une raison d'être consciente.

Dans le présent, il s'agit d'élaguer ou d'éliminer ce qui nuit à la concentration, c'est à dire le bouillonnement intempestif des envies et des désirs, au nom d'aspirations et d'intentions structurées et reliées.

En clair, il s'agit d'orienter l'inspiration printanière afin de créer jusqu'à engendrer. Ainsi naissent le désir de produire concrètement des résultats et le désir de s'investir pour servir des intérêts soit personnels soit collectifs.

Bien qu'exerçant un ascendant sur les impulsions en les ralentissant et en cherchant à les contrôler, la lune du taureau n'est pas en contradiction avec l'irrésistible élan de vie. Elle exerce une pression, contraignant ainsi à tempérer et à canaliser pour augmenter le plaisir sensuel d'exprimer et d'incarner toujours mieux ce que la vie nous incite à développer.

L'opportunité de relier nos désirs à un intérêt ou à une aspiration nettement définis s'offre à nous. Pour certains, cela permet d'utiliser leurs émotions au service d'une vision spirituelle qui devient de ce fait plus près des réalités quotidiennes.

Dans l'optique de concrétisation qui est proposée, le risque sera de privilégier à l'excès la notion d'intérêt et de résultat. C'est alors que la vision pourrait se réduire et se transformer en points de vue ou attitudes égocentriques ou égoïstes ou bien encore matérialistes et avides.

Par contre, s'il y a une réelle ouverture de cœur et d'esprit, le sens des réalités matérielles et des intérêts pour la concrétisation deviendra un atout. La lune du taureau suscitera et stimulera les élans de ceux dont la raison d'être est la création et l'exploration de situations et de relations toujours plus justes soit à titre personnel soit à titre collectif.

Nous qui cherchons le sens de notre vie, si nous croyons avoir trouvé la voie levons nos yeux et portons notre regard plus loin. Nous nous apercevrons qu'une autre voie se dessine. Rien n'est définitivement acquis ni figé. Laissons la lune du signe du taureau nous assouplir au point de vivre au présent. Ce qui nous paraît important ou essentiel aujourd'hui, explorons-le et découvrons son éphémère vérité.

L'intention originelle de la vie est fluide. Rien ni personne ne peut justifier les engagements forcenés et tout ce qui nourrit nos obstinations et nos inerties qui trop souvent sont déguisées en fidélité.

Durant cette lunaison l'acceptation et la fluidité alimenteront la noblesse du cœur et démoliront les constructions structurées par l'obligation et l'intolérance. La lune apparaît dans le ciel, croît et décroît. A chacune de ses naissances son enseignement est différent bien que relié à une seule source : le soleil. Trouvons notre soleil. Cherchons le au plus profond de notre être. Ainsi nous oserons être avec plaisir ce que nous sommes à chaque respiration, c'est à dire différent bien qu'au fond toujours le même.

Croire en la solidité de nos idéaux et de nos engagements, s'investir dans des comportements qui nous emprisonnent, nous éloignent de la belle sensualité à laquelle la lune du taureau nous invite. Ne serait-il pas bon et doux de donner de la consistance à nos envies afin que leur densité sensuelle vienne d'en haut plutôt que d'en bas? Cette densité dont je parle provient de la capacité à être lucide et honnête face à nos envies et nos désirs afin de leur donner une existence lumineuse.

L'aspiration à l'expérience et à la découverte continues nous apportera compréhensions et confiance en la vie.

Offrons à la vie la possibilité d'être perçue à travers nos pensées, nos paroles, nos attitudes, dans ce qu'elle a de dynamique, d'éclairant et de beau.

Fraternellement,

AM

Signe astrologique des Gémeaux
Du 21 mai au 21 juin

Quand la lune du signe astrologique des gémeaux apparaît dans le ciel du printemps, les aspirations, les envies et les désirs sont exaltés.

Le soleil atteint sa puissance maximale, la lumière du jour a vaincu l'obscurité de la nuit.

Après le refroidissement sensible de la lune rousse, le réchauffement est tel qu'il est difficile de résister à la tentation de sortir de ce « chez-soi » protecteur et de se dévêtir pour se laisser pénétrer par les rayons solaires.

Le moment est propice aux rencontres et à la naissance de nouvelles relations. Le besoin d'engranger d'autres connaissances pousse inexorablement à vivre de nouvelles expériences de vie. C'est le moment béni de la communication avec le vivant.

Chacun se révèlera et se transformera à sa mesure dans les situations qu'il rencontrera.

Plutôt que subir cette stimulation solaire nous pouvons l'accueillir et plus encore l'enrichir de notre participation consciente. Voici l'occasion de créer de nouvelles formes de pensées et des projets empreints de chaleur humaine, de démonstrativité et de cet amour qui relie aux autres par ce que nous avons de meilleur en nous.

Bien sûr nous ne pouvons qu'ajuster nos aspirations aussi nobles soient-elles qu'à notre humble condition humaine !

La force de l'intention ne vaut-elle pas plus que l'ambition de résultats ?

Nous qui cheminons sur des chemins sinueux, levons nos yeux vers le soleil qui permet au principe de vie de s'épanouir.

Constatons que quelles que soient nos souffrances la lumière nous éclaire. Elle entretient notre élan vital pour que notre cœur palpite encore et toujours et que nous vivions sur la terre nos pulsions plus ou moins sublimes.

Nos envies sont exaltées dans leur diversité et dans leur intensité afin que nous tissions comme un toile d'araignée pour capturer la matière première dont sera pétri notre devenir.

La vie charnelle et temporelle cherche à s'élever vers notre dimension sacrée. Le soleil représente symboliquement l'amour inconditionnel ou bien encore l'âme. Or le soleil provoque l'éclosion, l'épanouissement et le mûrissement.

Le signe des gémeaux par sa représentation symbolique évoque la dualité. Cette dualité est bien humaine. Nous avons le besoin de satisfactions immédiates et aussi d'augmenter le plaisir par la sublimation (quantité et qualité ) .

L'énergie du signe des gémeaux peut pousser à la boulimie d'idées et de projets nouveaux au point que ceux-ci se précipitent, se bousculent pour souvent être vite oubliés. Ce qui fait attribuer à ce signe l'instabilité, la frivolité et la superficialité.

Mais une conscience reliée à des valeurs altruistes et des principes philosophiques ou spirituels permet de mettre la vivacité et la curiosité d'esprit au service d'une cause généreuse. Le papillonnage est alors une voie de pollinisation et de fécondation. Les idées et les aspirations s'ajoutent les unes aux autres comme les pierres taillées que les bâtisseurs plaçaient en conscience pour construire les cathédrales. Au lieu de nous éparpiller en élucubrations narcissiques flattant l'égo et ne pouvant que produire des châteaux de cartes, suivons le fil à plomb du maçon. Ajustons nos envies d'humains pour bâtir ensemble et dans l'intérêt collectif.

Cette lunaison des gémeaux est représentée par la lame XIX du tarot de Marseille : le soleil. Nous voyons sur cette carte deux enfants l'un près de l'autre se ressemblant comme des jumeaux, presque nus (la nudité symbole d'humilité). Ils sont adossés à un muret jaune (couleur solaire et de la spiritualité ), surmonté d'une ligne rouge qui attire notre attention sur l'importance d'agir. Le soleil est à son apogée et rayonne puissamment au-dessus d'eux. L'enseignement transmis ici nous incite à mettre notre pouvoir de penser et d'agir au service de la force solaire (l'âme).

L'humanité vit sous le même soleil. Mettons à profit cette période d'exaltation pour que nos volontés soient :

• d'aimer pour transformer et comprendre,

• d'agir pour jeter les bases d'un monde nouveau,

• de coopérer pour instaurer de meilleures relations humaines,

• d'apprendre et de penser créativement,

• de persister dans un idéal qui nous relie à la vie sous toutes ses formes,

• de servir, d'organiser et de rassembler au nom de la fraternité en collaboration avec les hommes et les femmes de bonne volonté.

L'action dans la joie d'être et l'amour de la vie fera croître la paix dans le cœur et la reconnaissance à l'égard de la vie.

L'élan fraternel, à l'opposé de l'instinct grégaire qui rassemble au nom de la peur, donne la force à chacun une force qu'il rayonne sur tous réchauffant, confortant et permettant la germination ou la maturation de belles pensées inspiratrices.

Vivons l'amour ensoleillé de l'âme dans notre cœur et dans notre corps pour que naissent et naissent encore les enfants lumineux du futur !

Fraternellement,

A.M.

Signe astrologique du Cancer
Du 21 juin au 22 juillet

La période du signe astrologique du cancer associée à la lunaison donne l'opportunité de s'ouvrir à l'énergie de ce nouvel été. Bien que le soleil soit à son apogée et que, par conséquent, il incite à sortir de soi, la caractéristique du cancer qui est représentée par le crabe, consiste à mettre une limite entre soi et l'extérieur. Il peut s'agir là d'une protection contre le risque des débordements émotionnels mais aussi d'une façon d'afficher le désir de faire respecter son territoire. C'est en tout cas une résistance mise en place pour contenir la fougueuse et libertine énergie du signe des gémeaux.

La lune inspire particulièrement les natifs du cancer, ce qui les rend très imaginatifs. L'eau est leur élément. Aussi est-il bon pendant cette période, de solliciter notre coté féminin. L'activité onirique et tout exercice d'imagination pourront être privilégiés avec bénéfices et succès. Profitant de la toute puissance du soleil, les graines semées dans les rêves et dans l'imaginaire, mouillées par l'eau de lune germeront et se développeront plus si elles sont choyées et enveloppées de pensées généreuses.

Soulignons en passant que le cancer est attaché à l'intimité de la famille et qu'il a besoin du cocon protecteur tissé des fils d'attentions, de l'affection et de la tendresse. Mais la présence de la force de l'été met dans l'obligation d'aller dans le monde. Elle pourrait s'opposer à la timidité, voire au comportement inhibé et timoré d'un cancer enfermé dans son monde intérieur! En effet sa tendance à l'hésitation et à rendre les choses compliquées voire irréalisables, le plongeront dans la frustration et la colère dues au sentiment d'impuissance à réaliser ses aspirations. Bien que le soleil soit haut dans le ciel notons qu'il commence à réduire sa présence exaltante. La lunaison du cancer, alors que les fruits sont généreux de par la quantité, leur diversité et leurs saveurs encourage à la prodigalité. C'est à dire vivre pleinement jusque dans le corps les situations que la vie nous propose d'accueillir.

Profitons de la lumière, de la chaleur, des couleurs, des parfums et des saveurs. Rayonnons notre bonté, nos sentiments, notre bonne humeur, notre joie dans la démonstrativité. Le temps de se replier et de rentrer en soi, viendra bien assez vite avec les nuits qui peu à peu vont s'allonger!

La lunaison du cancer est précieuse pour donner naissance à un projet qui nous soit cher. Les éléments favorables sont réunis pour que la maturation soit menée à son terme.

L'intériorité et l'imaginaire qui sont reliées respectivement à l'âme et à la personnalité, en s'unissant, peuvent aboutir à la conception. Lorsque l'union de ces deux sources d'inspiration se fait, la puissance solaire qui peut représenter la volonté divine, précipite dans l'incarnation le fruit de l'union de la pensée issue du soi profond et du rêve de la personnalité.

Quand la lune du cancer apparaît dans le ciel, l'homme doit s'ouvrir à des principes et des lois qu'il ne connait pas encore. Ce sont des cadres plus larges que ceux dans lesquels il s'est replié. Même s'il n'en voit pas les limites, ce qui pourrait l'inquiéter, il doit oser aller vers l'inconnu et pourtant connu mais seulement de son âme, comme étant la voie de l'affirmation et de la découverte de soi.

Ainsi il respecte la nature du cancer qui est d'avancer en conscience pour se construire plus grand et plus large qu'il n'est.

Nous retrouvons cet enseignement dans la lame de la lune du tarot de Marseille. L'écrevisse (équivalent du crabe) dans le bassin d'eau bleue représente la conscience de soi dans sa limitation comme dans ses potentiels reconnus. Cette connaissance permet de compter sur soi pour continuer de cheminer vers l'édification d'une personnalité orientée vers l'intuition et le sacré. Si bien que finalement le cadre extérieur sera remplacé par l'axe vertical désigné par les deux chiens qui lèvent la tête vers la lune et que la connexion du cœur et des émotions à l'intuition de l'âme aura engendré.

Donne toi la possibilité d'aimer sans compter si tu sens que ton cœur bat au rythme de ton âme.

Permet à ton corps de danser tes rêves s'ils sont nés au sein de ton cœur.

La vie ne peut que t'offrir découvertes et ouvertures toujours plus larges, sur le monde.

Fais de ta carapace un bâton sur lequel t'appuyer quand tu marches dans ta vie.

Transmet et partage avec le plus grand nombre ce que ton âme et ton cœur chante dans tes rêves.

Imagine la vie depuis le plus haut de ton être, là où n'existe que la lumière de tes pensées nobles, fort de tes vulnérabilités tends la main à d'autres mains pour participer à la chaine humaine au nom de la fraternité.

De ta volonté, fais qu'elle soit simplement bonne, sans autres attentes.

Fraternellement,

AM

Signe astrologique du Lion
Du 23 juillet au 23 août

La lunaison du signe astrologique du signe du Lion marque le point culminant de l'été. Le soleil associé au lion, fait de la personnalité un puissant pôle rayonnant. La relation aux autres se vit sur le mode dominant. Le signe astrologique du lion est associé au soleil comme étant le centre autour duquel le monde tourne. Dans ses aspects psychologiques on attribue au signe du lion : volonté forte, audace, fierté et amour propre. Probablement parce qu'il a peur et qu'il se sent isolé, il ne compte que sur lui. Par son goût du prestige et de la gloire et son besoin de reconnaissance, le lion est un perfectionniste compulsif. Par ailleurs, toujours pour être certain d'être aimé, il sera généreux, serviable et bienveillant jusqu'au sacrifice, mais pas dénué d'attente de retour.

L'élément feu propre à ce signe, a besoin de se nourrir, donc de consommer d'autant plus qu'il est puissant et qu'il veut se montrer dans son intensité lumineuse maximale. De la consommation à la prédation, le pas sera vite franchi d'attirer à lui l'attention, l'admiration, la reconnaissance et quelque part la soumission.

Briller et se vouloir unique pour être aimé et reconnu est l'attitude que la lunaison du lion stimule en chacun de nous. Le manque d'estime de soi pourrait être comblé en apparence seulement, par le regard des autres que l'on a attiré à soi. La fierté ou la vanité ou l'amour propre sont de ce fait nourris.

Cette période encourage chacun a se montrer sous son plus beau jour. Peu importe les motivations conscientes ou inconscientes, l'exagération et les phantasmes de « l'idole » feront qu'il se dépassera et connaitra des sensations nouvelles.

Se mettre en lumière, c'est tôt ou tard augmenter la lumière en soi. Se mettre en avant expose à des réactions de la part de l'entourage. L'effet miroir opérant, force est de constater la vraie nature de l'intention et des attentes par lesquelles nous avons été mu. Aussi, oser se montrer en sa faveur fait que l'on se surprend à découvrir des facettes de soi jusque là inconnues, non sans plaisir. Cela nous encourage à quitter nos retenues et à vivre au-delà des limitations dans lesquelles on se croit définitivement enfermé. L'exploration de soi se fait lors des prises de risques sans que l'on en soit pleinement conscient. L'état d'aberration mentale, sorte d'ivresse, initié par le besoin compulsif d'être aimé, abouti à un état de désinhibition tel que, sans se soucier des conséquences secondaires et accessoires de nos actes, on se lance dans l'aventure. L'inconscience déclenche la soif de connaître si elle est alliée à l'élément feu. La conséquence sera l'ouverture de brèches dans l'enceinte protectrice bâtie d'habitudes, de résignations et d'apathie. La rétention de l'expression des sentiments et nos interdictions de les vivre, peuvent voler en éclat sous l'influence du feu solaire et du lion et faire naitre et vivre d'autres façons d'exister et plus ouvertes.

Aspirer à être unique est un désir de l'âme exacerbé pendant la lunaison du lion. Le courage d'être soi sans rejeter les autres, ni attendre d'eux qu'ils nous ressemblent exige de nous que nous sollicitions notre capacité à aimer plutôt que notre besoin d'être aimé.

Le lion-Maître nous enseigne l'art d'aimer la solitude tout en vivant la relation avec les autres. Son esprit dominant doit assujettir ses propres pulsions et non pas faire d'autrui son sujet. Il nous apprend également à rayonner, à manifester ostensiblement le meilleur de soi dans la tolérance, l'ouverture d'esprit et l'écoute sans perdre notre identité. Tomber dans le piège du désir de fusion pour se nourrir de reconnaissance nous plongerait dans le déni de soi en épousant les émotions et les points de vues d'autrui.

Aimer comme un lion, c'est se sentir toujours relié à la puissante lumière du cœur en dépit des péripéties de la vie, c'est accepter l'usure du temps et des émotions sans pour autant perdre de vue que la vie vaut d'être vécue quoiqu'il en soit. Nos joies et nos peines sont à l'image de la danse des nuages devant le soleil. Pour celui qui voit le spectacle d'en bas, nuages et soleil sont au même niveau. Celui qui est au-dessus des nuages voit que seul le soleil est immuable.

Faisons danser la lune et le lion ensemble, pour que le feu et l'eau peignent dans le ciel de notre vie des paysages mouvants et émouvants, pour que l'alchimie active de la fermentation et de la consummation nous habitue à notre condition humaine éphémère et éternelle.

Lion couché, tapi dans l'ombre fraiche, ou lion bondissant sur sa proie sous le chaud soleil de la savane, lion nous sommes !

Si vous voulez être un lion alors plutôt que d'être brillant soyez lumineux. Celui qui brille ne fait que réfléchir la lumière, celui qui luit s'offre comme une source d'inspiration.

Donnez l'envie aux autres de vous ressembler avec la certitude heureuse qu'ils feront mieux que vous !

Signe astrologique de la Vierge
Du 23 août au 22 septembre

Dans la période du signe astrologique de la Vierge nous entrons dans le dernier tiers de l'été. Le Lion qui se montrait dans sa puissance, sa fierté et parfois son orgueil est rappelé par l'esprit de « mesure ». Nous basculons dans un mouvement restrictif de l'action et de l'extraversion. Le temps est venu de commencer à engranger les moissons et les récoltes, à compter, à évaluer et à constituer les réserves qui permettront de vivre durant la saison des nuits longues. La cigale jouisseuse doit apprendre de la fourmi laborieuse et prévoyante. C'est un moment de transition et de décélération de la manifestation extérieure de l'énergie de vie. Le soleil est toujours chaud et haut bien que sa course dans le ciel se fasse chaque jour plus courte et plus basse par rapport à l'horizon. Peu à peu la conscience de ce que l'on est doit s'approfondir en même temps que l'appétit d'actions et d'expériences nouvelles doit diminuer.

Pourtant, l'été est encore là et notre présence dans l'existence charnelle et matérielle est nécessaire. La parcimonie et le discernement que donne le signe de Terre qu'est la Vierge vont pousser à développer une qualité de relation et de comportement que la lame Tempérance du tarot de Marseille symbolise. Après s'être rassasié de la lumière du soleil jusqu'à s'y bruler parfois, l'expérience enseigne qu'il est juste de mesurer et de tempérer nos ardeurs consommatrices et peut-être avides. Il est souhaitable de se diriger vers plus d'équilibre entre les désirs extérieurs de la personnalité et l'appel du soi profond qui incite à entrer dans l'intériorité. A la démesure du Lion s'oppose la raison de la Vierge.

Mais ne nous y trompons pas, cette raison n'a pas éteint pour autant le feu solaire de l'été qui brule encore à l'intérieur. Les envies et les désirs passionnels ont du mal à être contenus, si bien que la Vierge sage emprisonne tant bien que mal la Vierge folle. L'élément Terre exerce sur le Feu une contrainte qui fait sourdre en dedans une chaleur pulsionnelle. Elle pourrait entrainer un conflit entre les désirs, les ambitions exaltantes et les arguments raisonnables inspirés par la peur et la culpabilité de mal faire.

La période de la Vierge est associée à la fin des vacances et à la rentrée : « Finis les amusements, soyons sérieux! », « Il faut rentrer dans le rang! », « Les meilleures choses ont une fin! », « Il faut reprendre le collier! ». Voici quelques phrases populaires qui s'appliquent à l'état d'esprit de la Vierge. Nous constatons que l'auto-censure, la frustration et la contrainte planent.

Pourtant, la pulsion vitale rue dans les brancards. Elle s'accommode mal des freins et des limites qu'on lui impose. Les fantômes du doute et de la tergiversation font bruisser leurs chaines !

Le désir de perfection que la lumière solaire suscite chez la Vierge est mu par la peur de n'être pas parfait qui repose sur le besoin d'être aimé. L'idéal trop élevé ou simplement l'exigence d'efficacité ou encore l'attente d'une reconnaissance quand à l'image que l'on veut donner, exercent une pression si forte que l'inertie et le découragement s'opposent à l'élan créateur vital.

Les visions et les rêves d'un futur meilleur trouvent une issue dans l'élaboration ou le peaufinage intellectuel excessif des projets et des intentions. La frustration et la colère engendrées par l'impuissance à passer à l'acte surenchérissent la mauvaise estime de soi. Une autre voie s'offre alors : c'est celle du dévouement et du sacrifice! Elle permet alors d'oublier partiellement et momentanément la difficulté à se réaliser. En effet le dolorisme étant très ancré dans l'inconscient collectif, se sacrifier au bénéfice des autres ou de l'autre (enfants, partenaire,...) devient un moyen suspect de se réhabiliter à ses propres yeux et pourquoi pas aux yeux des autres. Lorsque l'on participe à l'épanouissement de l'autre, épanouissement que l'on ne s'autorise pas, on se donne alors la possibilité de vivre ses aspirations par procuration !

L'exemplarité du fait du sacrifice et du dévouement apparaît comme un mensonge et une manipulation dans la mesure ou on aide quelqu'un d'autre, car dans ce cas, on se nourrit du sentiment d'être important et irremplaçable. L'énergie de vie cherche par tous les moyens à circuler à travers nous. Elle utilise les circuits énergétiques et mentaux qui sont habituellement en fonction. Souffrant d'impuissance, de restriction ou bien d'inhibition, l'aspiration de la Vierge à s'éclater sera contrariée par la peur de la prise de risques. Ne s'autorisant pas cette liberté elle encouragera les autres dans ce sens là.

Faisant sienne cette devise : «aidez les autres à faire ce que vous aimeriez tant réaliser vous-même ! », elle fera naitre une forme de générosité.

Le sacrifice est une manœuvre émotionnelle qui a pour but de valoriser l'estime de soi en attirant à soi la reconnaissance sous forme de pitié ou d'admiration.

Mais avant que de sacrifier quoi que ce soit de ses aspirations et de ses désirs intimes, encore faut-il avoir vécu pleinement dans l'esprit du Lion le plaisir de la puissance et la liberté de s'abandonner dans la créativité !

L'oubli de soi est une étape positive de notre transformation. Elle se vit dans la joie de donner l'envie aux autres de suivre le chemin de la vie qui offre généreusement sans compter et sans calculer. L'oubli de soi est une force de caractère qui repousse toujours plus loin les limites de la connaissance de soi. A l'opposé le déni de soi est l'expression de la peur de vivre l'inconnu.

Nous sommes encore en été et la nature est généreuse. Nous devrions jubiler en voyant sa prodigalité. Plutôt que de nous inquiéter de ce qui pourrait nous manquer, nous pourrions être dans la gratitude et la confiance. Malgré le soleil encore chaud, la douceur des couleurs et de la lumière, l'inquiétude quand à la sécurité et quand à l'avenir freine l'énergie de vie et retient les élans d'une généreuse démonstrativité.

Pourquoi tant de retenues ? Pourquoi se comporter en fourmi rébarbative et laborieuse qui nie ses envies de cigale ?

La Vierge propose une voie ou le contentement d'être en relation avec le monde et l'intrépidité d'aller au devant de son destin s'associent à l'attention, la profondeur et la justesse.

C'est ce qu'enseigne la lame de la Tempérance du tarot de Marseille.

La Vierge craint la superficialité et l'insécurité qui découle du « tout feu - tout flamme » du Lion. L'élément Terre refroidi les ardeurs du Feu pour que la richesse du vécu expérientiel prenne une forme consistante et nourricière pour l'être.

La Virginité est innocence, pas ignorance.

L'ignorance est limitative car elle est alimentée par les émotions de peurs et de colères, entre autres, et de ce fait elle est à l'origine d'intolérance et de jugement.

L'innocence virginale offre à chaque instant l'espoir de la rencontre avec la vie. Elle instille en soi la faim et la soif de connaître. Elle donne la spontanéité de vivre dans la confiance chaque nouvelle rencontre et chaque nouvelle situation comme un cadeau.

L'état d'innocence est un état d'être évolué parce qu'ouvert à tous les possibles. La conscience est développée au point de permettre des comportements et des attitudes attentifs, altruistes, profonds et intenses.

La Vierge Marie, mère de Jésus, incarne symboliquement la puissance créatrice de l'innocence. Marie connait la vie, mais la vie ne l'a pas souillée. Elle vit parmi les hommes et leurs passions, mais elle demeure vierge car elle ne peut pas être contaminée. Sa vision est alimentée par une compréhension élevée que lui confèrent son âme et son cœur. Aussi le courage, le dévouement et le sacrifice qu'on lui attribue, n'ont rien de douloureux.

Elle est Vierge. Aucun soupçon d'égoïsme, pas plus que de peur ne l'empêcheront de donner naissance au fils de Dieu. Son fils n'est pas son fils, il ne lui appartient pas. Elle le sait avant qu'il ne soit conçu. Jésus représente symboliquement le fruit de l'union de l'âme et d'une personnalité généreuse au point de ne pas s'attacher au résultat ni aux mérites de ses actes, de ses paroles et de ses pensées. La Vierge Marie est une conscience éclairée qui enseigne que seuls ceux qui sont libérés de l'attachement à l'image qu'ils donnent et aux résultats de ce qu'ils font connaitront la plénitude de donner naissance à un devenir lumineux.

Marie a aimé d'un amour issu de l'âme exprimé par le cœur à travers son corps.

Elle a aimé dans la sérénité et la joie parce qu'elle se savait à sa juste place.

S'est-elle souciée un instant de n'être pas à la hauteur ou conforme aux critères sociaux et moraux du clan ?

Elle a donné naissance à un enfant exceptionnel. L'enfant représente ici nos créations (actions, comportements, relations, paroles et pensées). Parce qu'elle était Vierge : c'est à dire sans à priori, ni préjugés et ni peurs égocentriques.

La Vierge Marie a osé ce que son âme et son cœur lui ont inspiré de vivre.

Fraternellement,

AM

Signe astrologique de la Balance
Du 23 septembre au 22 octobre

La lunaison de la balance nous invite à nous poser les questions suivantes:

• Quel sens voulons-nous donner à notre avenir prochain ?

• Quelle qualité dans nos intentions allons nous privilégier ?

Les jours et les nuits de l'été se sont succédés sans que nous nous soyons posés pour nous demander ce à quoi nous aspirions profondément.

Après avoir vécu extérieurement et accumulé émotions et sensations au fil des expériences de vie dans la relation aux autres, qu'allons-nous comprendre et intégrer ? Qu'aurons-nous à offrir dans nos attitudes à nos proches ?

La belle lumière automnale et la douceur qu'elle prodigue nous proposent un temps pour réfléchir à propos de ce que nous avons vécu pendant l'été. Bien qu'il corresponde à la rentrée et à la reprise des activités professionnelles et sociales, c'est un moment propice pour rentrer à l'intérieur de soi dans la bienveillance.

La lumière du soleil danse dans les brouillards matinaux et le temps semble ralentir sa course. C'est le premier mouvement de l'automne. A la vive énergie estivale succède l'invitation à la douceur et à la tendresse. L'atmosphère d'immobilité, les éclairages obliques qui allongent les ombres et la fraicheur des crépuscules procurent une sensation étrange de paix mélangée à la nostalgie d'un temps révolu : celui du bonheur insouciant des vacances, celui de l'oubli momentanée des préoccupations quotidiennes.

Pendant l'été l'énergie d'amour s'exprime dans l'extraversion et les désirs impétueux alors que dans le signe de la balance l'amour se nourrit de tendresse, d'intimité douce et chaleureuse.

La tendresse tempère les avidités consommatrices, fait fondre les frilosités psychiques et atténue les réflexes inhibiteurs de protection.

Que contient la tendresse?

Tout d'abord le besoin de ralentir le rythme de nos agitations tant sur le plan de l'action que sur celui des pensées et des réflexions : c'est de la contemplation qu'elle peut naître.

En effet la tendresse de cette lunaison de la balance incite à observer et à écouter pour entendre les mélodies subtiles des sentiments. Elle invite à s'approcher délicatement de soi et de l'autre sans autre envie que de respirer les parfums de son âme et de sentir les palpitations d'un cœur aux abois.

Elle permet de s'offrir comme le miroir lisse de l'eau d'un lac à la tombée de la nuit et de donner ou de se donner affectueusement le cadeau d'un moment de silence et d'éternité. La vie est alors tout aussi vivante. Au frisson de plaisir charnel s'ajoute un sensation vibrante dans le profond de soi.

La tendresse s'exprime inévitablement à travers toutes les formes de caresses :

• Les caresses des pensées bienveillantes;

• Les caresses des mots qui embellissent;

• Les caresses des gestes qui enveloppent sans emprisonner;

• Les caresses des sentiments qui touchent sans contraindre;

• Les caresses des mélancolies et des nostalgies qui honorent le passé;

• Les caresses des larmes au goût salé qui font briller les yeux et qui dévoilent pudiquement les tristes solitudes;

• Les caresses des cœurs qui s'approchent dans l'abandon du désespoir pour s'offrir réconfort et protection;

• Les caresses qui promettent un avenir à deux et annoncent le plaisir d'aimer et la joie d'être aimé.

La tendresse donne à l'équilibre tant recherché par la balance une voie : le mouvement par la création de liens affectifs nourris d'attentions délicates et d'écoute bienveillante. Elle est dynamique. Elle engendre des actes et des comportements aimants car nés de la conscience que nous sommes fragiles et vulnérables.

La recherche de la justesse, du beau, du bon ou du vrai peut nous transformer en quelqu'un de froid, calculateur et privé de la richesse et du plaisir de la démonstrativité dans l'expression des sentiments, si nous n'acceptons pas de nous voir et de nous montrer tels que nous sommes avec humilité.

En effet, sur le chemin de la quête de l'harmonie, la lunaison de la balance nous propose d'aimer nos incomplétudes et celles des autres en les considérant comme les précieuses opportunités d'entrer en relation qui nous sont offertes. Tout autant que nos qualités, ces parties de nous non harmonieuses sont à l'origine du désir de vivre pour les travailler et les embellir. Les aspects imparfaits de notre personnalité sont des moteurs pour notre vie. Ce sont eux qui nous poussent à nous poser des questions essentielles et à en chercher les réponses. Ce sont eux encore qui font naître nos envies, nos désirs et nos aspirations. Ils sont la source des attirances et des rejets que nous éprouvons dans nos relations et particulièrement dans le domaine affectif. Les relations affectives fonctionnent par complémentarité et complicité.

Deux personnalités s'attirent parce qu'elles sont différentes : l'une incarnant un trait de caractère disproportionné qui fait défaut à l'autre et inversement. Ceci permet à chacun d'apprendre de son partenaire soit parce qu'il emprunte une partie de l'exemple de l'autre soit en corrigeant une de ses attitudes que son partenaire lui fait apparaître comme indésirable en l'incarnant à l'excès. Précisons, s'il est nécessaire, que la tendresse, lorsqu'elle est présente dans ces cas de figure, mettra dans la relation du non jugement, de l'humilité et de l'humour ô combien précieux!

Donc nous pensons que ce que l'on dit être nos défauts sont des potentiels d'évolution et que l' harmonie ne provient pas de leur suppression mais plutôt de leur exploitation consciente par leur transformation. C'est une alchimie qui justifie notre vie et bien d'autres passées et à venir !

Un des fléaux de l'humanité c'est de croire que le bonheur est un état stable, sans hauts ni bas, réservé à des êtres parfaits au sens moral ou religieux ! C'est probablement vrai dans un lointain absolu, mais au stade ou la plupart d'entre nous en est, le bonheur durable est incompatible avec nos désirs et ambitions qui sont des étapes certainement encore nécessaires avant d'atteindre le « détachement ». En attendant, nos émotions les plus variées, nos désirs assouvis ou frustrés et nos peurs les plus primaires font de nous des êtres humains dans l'apprentissage de l'amour. Si nous respectons notre condition sans avoir honte ni culpabilité grâce à la tendresse que nous avons à notre égard, le fléau de notre balance (bras qui relie les deux plateaux) pourra osciller d'un coté et de l'autre sans que cela ne pose de problème. Au contraire, cela révèlera que la vie vit en nous et que sur notre chemin des sensations nouvelles et de nombreuses occasions de nous découvrir nous seront offertes !

Prenons garde à l'attachement à l'illusion d'une sécurité et d'un confort heureux de surcroit durable, il n'y aura de « fléau » dans notre vie que si nous immobilisons les plateaux de la balance à la même hauteur ! Cela signifierait qu'il n'y a plus rien à vivre !

La tendresse et la douceur ne sont pas là pour que nous nous réfugions dans le sommeil comme si nous retournions dans le ventre de notre mère. Elles ré-ouvrent notre cœur pour qu'une brise chargée des senteurs de l'automne nous caresse et nous aide à nous abandonner et à nager dans la beauté vibrante de la vie !

Fêtons les vendanges en buvant le vin nouveau fruité et pétillant qui donne l'ivresse légère !

Célébrons les liens qui nous relient au nom de la nécessaire solidarité fraternelle, amicale et sentimentale, car la même lumière de l'amour éclaire tous les visages aussi différents soient-ils !

La leçon de la balance enseigne qu'il est impossible de connaître l'harmonie dans ce qui est figé et déterminé. Le bonheur auquel nous aspirons nait et croit au fur et à mesure que nous nous ouvrons au point de ne plus voir l'intérêt de lutter contre soi ou les autres. En ayant confiance dans le principe vivant de l'éternelle transformation et en la condition éphémère de tout ce qui est, nous nous élargissons et notre cœur embrasse toujours plus et toujours mieux !

Que la balance balance ! Que les deux plateaux (yin et yang) dansent en douceur et tendrement pour connaître le privilège d'aimer la complémentarité et la complicité des différences entre les êtres !

Que la tendresse nous guide vers l'amour le plus grand !

Fraternellement

A.M.

Signe astrologique du Scorpion
Du 23 octobre au 22 novembre

L'avènement de l'influence du signe du scorpion dans le cheminement annuel à travers les signes astrologiques apporte une énergie de déstabilisation en même temps que l'incitation à découvrir ce qui est caché, c'est à dire inconscient. Cela coïncide avec l'entrée au cœur de l'automne et son cortège de brouillards humides. L'élément eau charge l'air d'une humidité qui rend la terre plus meuble. Tandis que le feu solaire diminue, la fermentation souterraine s'active et engendre la transformation par le pourrissement et le dessèchement. De ce qui a été bâti sous le soleil estival, il ne restera plus que l'essentiel.

L'entrée dans la période du scorpion nous met dans l'obligation de confronter ce qui aurait pu être considéré comme acquis, c'est à dire croyances, situations ou relations, à l'agent de transformation qu'est la mort. C'est le temps propice à la remise en question fondamentale qui peut engendrer ruptures et dépressions. Tout ceci devra se vivre pour ne pas bloquer le processus de l'inévitable évolution.

Il y a un temps pour engendrer ou naître, un autre pour croître, un suivant pour donner et enfin le dernier pour mourir.

La morbidité n'est pas l'attribut du scorpion éclairé. Au contraire, grâce à la compréhension que la transformation est nécessaire à l'entretien de ce qui vit, son énergie inspirée pousse à améliorer sa relation au vivant.

Bien sur, l'excès nuit en tout. Le désir forcené de croissance et d'amélioration peut créer une tendance à l'apitoiement sur soi, à un nombrilisme narcissique, manipulateur et prédateur. La névrose d'abandon se gonfle d'alibis puisés dans une approche philo-spirituel de la vie pour attirer reconnaissance et gratification affective.

Néanmoins, le germe de la transformation se développera grâce au sentiment d'impuissance à obtenir l'effet escompté et grâce au désespoir qui s'ensuit.

Rien ne peut empêcher la non-conscience de céder la place à la découverte de ce qui est obscurcit, voilé ou caché. Les chemins qui mènent à la révélation de ce qui nous meut passent par des situations, des événement et des choix qui l'on croit bons ou judicieux. Souvent, ils ne sont justes que par ce qu'ils nous perdent et usent notre désir de maitriser notre destinée. Nous sommes rebelles à la sagesse tant que nous ne la comprenons pas, tout comme les adolescents qui se rebellent contre une autorité qu'ils subissent.

La rébellion ou la résistance offrent des moments importants dans notre vie. Ils sont l'occasion de faire mûrir certaines parties de soi et de se préparer à accepter de passer par l'inéluctable et l'incontournable cycle de l'évolution. Ces temps de réticences font de la vie un parcours mouvementé à propos duquel soit on se lamente, soit on en apprécie le bien fondé.

L'instinct de vie, animé par la force du scorpion fait aspirer à connaître les tenants et aboutissants de l'inconfortable chevauchée sur terre à travers la réflexion, l'étude et les remises en question des comportements tout autant que des situations.

La peur de souffrir dans le signe du scorpion alimente le désir ardent de chercher se qui se cache derrière l'apparence. Mais en même temps cette même peur engendre des élans passionnels et pulsionnels (libido) exacerbés jusqu'à un paroxysme tel que seule la rupture peut délivrer de la crainte de perdre soit le contrôle de la situation soit l'intensité exaltante du vécu (plaisir, bonheur, espérance folle). La passion ne trouve de prolongement que dans la transformation de l'exigence intime excessive dont elle est la manifestation en une aspiration profonde et généreuse.

L'expression de l'énergie sexuelle connait deux apogées dans l'année : l'une dans le signe du bélier et la seconde dans le signe du scorpion. Là où le bélier vit spontanément sa libido, le scorpion la vit avec la fougue ou l'avidité du désespoir, conséquences des compréhensions nées des expériences vécues.

Quand la passion et la pulsion (kundalini) se marient, elles donnent à vivre nombre de rencontres et de situations enrichissantes du point de vue de l'apprentissage et de l'enseignement. C'est là, la sagesse que l'on découvre grâce au scorpion.

Le renoncement n'est pas la négation des désirs pas plus que des émotions qui les font naitre. Il s'agit plutôt de cesser de vouloir maitriser pour garder. La peur de n'être ni aimé, ni aimable peut servir de motivation pour entrer en contact et s'ouvrir mieux à ce qui est offert. Ainsi, cette ouverture transforme les ingrédients de la passion (exigences tyranniques et jalousie) par l'acceptation des risques. En comprenant qu'ils sont les ferments d'une relation plus vraie, la peur devient alors une alliée qui donne le frisson et le plaisir de se conduire au jour le jour avec attention et conscience de la valeur de ce que l'on vit.

La période du scorpion est associée à la mort. On y célèbre la fête des Saints et des morts. Faut-il mourir pour connaître la sainteté? Probablement est-il nécessaire de constater que l'ombre et la lumière sont indissociables. La lumière de l'âme (cette partie de soi qui sait sans réfléchir et qui nous guide justement, trop souvent à notre insu) est comme le soleil, elle réchauffe et assoupli nos rigidités. Elle fait apparaître l'ombre des tourments en même temps que les couleurs de nos désirs.

L'âme est une danseuse qui allume dans les regards les étincelles de l'envie de vivre les extrêmes et les opposés pour découvrir les nuances.

Et c'est en frôlant la mort que l'on découvre la valeur de la vie. Ce qui nous pousse à vivre pleinement, c'est la conscience que la mort surviendra tôt ou tard et ce qui nous amène à mourir, c'est vivre.

Toutes les couleurs du printemps sont présentes à l'automne, comme un dernier rendez-vous avec la vie. La mort est le moment où Dieu et Lucifer (l'envoyé de Dieu sur la terre) se rencontrent pour l'examen dernier (dans le sens d'examiner). Précisons que Lucifer signifie étymologiquement porteur de lumière. C'est l'initiation, le moment de la reconnaissance de ce qui a été appris à travers ce qui a été vécu.

Le rouge et le noir de la passion vont s'unir. La couleur rouge incarne le premier chakra, le début de la vie, le commencement de l'apprentissage. Elle représente le moment ou Ève et Adam mordent dans la même pomme, sur les conseils du serpent Kundalini (Lucifer rouge comme les flammes du feu qu'on allume). Ève représente le principe féminin (rouge) et Adam, le principe masculin (blanc).

Adam va devoir apprendre et perdre son innocence-ignorance au même titre qu'Ève qui est la chair sans conscience. Ils partent tout deux à la recherche du paradis perdu, c'est à dire de l'unité divine dont ils sont issus. Voici comment sont nés nos désirs actuels de fusion, de complicité, de complémentarité, de solidarité, de fraternité, d'harmonie, de partages, de relations affectives, de tendresse, de joie...

Le noir représente Dieu, l'unité, la disparition de toute forme, de toute manifestation duelle. Bien plus que la fusion, Dieu est l'absorption de tout ce qui est en un tout qui ne ressemble à rien de ce que nous connaissons : la création disparue.

Le rouge (Lucifer ou Ève) qui s'incarne dans le besoin d'apprendre dans la chair, fait naitre la dualité. En se mariant avec le blanc (Adam) il crée les sept couleurs de l'arc-en-ciel.

Toutes ces couleurs vives printanières vont se patiner, s'user sous le soleil de l'été : c'est la lumière de l'âme qui éclaire les expériences de la vie. Ces couleurs sont devenues chaudes, tièdes et douces en même temps qu'elles sont entrées dans le cœur de l'automne, qui les a nuancées à l'infini. Ainsi, vivre au grand jour, vivre au maximum, enrichi l'être de la subtilité, de la tendresse et de l'attention profonde qui permettent d'aimer mieux.

La transmutation des pulsions vitales éclatantes se faisant annonce que le temps du chant du cygne approche. C'est un niveau de conscience qui permet d'offrir un bouquet final somptueux à la vie. La richesse des nuances et l'affinement dans les ressentis et dans l'expression des sentiments s'offrent généreusement avant que le mot « fin » ne s'inscrive en dernière page du livre d'une vie.

Profitons de l'union du rouge et du noir que l'énergie du scorpion incarne pour danser avec la mort et la vie simultanément. Dans le ballet des ombres et de la lumière il y a des couleurs chaudes qui font vibrer notre cœur.

Reconnaissons et jouissons de la passion intense et déchirante de la vie pour gouter à l'ivresse sacrée qui nous mène à Dieu.

Fraternellement,

Alain Mercier.

Signe astrologique du Sagittaire
Du 23 novembre au 21 décembre

Dans la longue nuit, apparut la lune. Elle flottait au-dessus de la brume dans le ciel du Sagittaire. Elle semblait sourire à qui l'apercevait :

« Lune qui éclaire mes pas vers la sortie du long tunnel obscur, montre moi le chemin qui élève vers plus de clarté, enseigne moi l'expérience fondée sur ce qui vit et fait vibrer les êtres. »

Ainsi priait le pèlerin, fatigué et usé par la traversée de ses ténèbres agités des volutes sombres de son enfer.

« L'enfer–me-ment », pensait-il en ébauchant un sourire triste. A sa surprise, il se sentait toujours vivant bien que malheureux et désabusé. Déçu dans ses rêves et ses aspirations, il marche dans le monde parmi les gens innombrables qu'il ne voit même pas. Certains qu'il croise, lui sourient, d'autres chantent ou dansent autour de lui. Mais à ses yeux ce ne sont là que des inconscients ou des fous, lui, il cherche la vérité, l'absolue, la plénitude et ne se satisfait pas de si peu !

C'est alors, que surgit devant lui, un couple comme jamais il n'en avait rencontré : elle, femme somptueuse, moulée dans une robe noire au visage caché par une chevelure longue et abondante ; Lui, homme à la silhouette musclé et souple dans des vêtements couleurs feu, mettant en valeur ses caractéristiques masculines et viriles ! Ces deux là sans pudeur se tenaient enlacés, amoureux... La Mort et Lucifer sont sur son chemin. Croyant sa dernière heure venue, il s'effondra en implorant pardon et pitié pour toutes les fautes commises. Thanatos et Éros, notre couple d'enfer, tout en continuant leurs ébats, pensèrent qu'il n'était ni prêt à mourir, ni prêt à vivre.

La période du Sagittaire correspond au troisième et dernier mouvement de l'automne. L'automne est une symphonie dont le thème est la mort.

Dans le signe de la Balance, nous quittions l'exubérance de la vie en été, dans le signe du Scorpion, nous faisions mourir ce qui en nous était devenu stérile et enfin dans le signe du Sagittaire nous naissons dans un delà des limites dans lesquelles nous ne supportons plus d'être emprisonnés.

Les jours cessent de diminuer jusqu'à croitre à nouveau, tout d'abord imperceptiblement. Voici qu'apparait la lumière au bout du tunnel. C'est le moment d'inspirer l'énergie de vie dans l'intention de la faire se déployer à l'extérieur. L'acte d'inspirer l'air ouvre la poitrine et incite à se montrer et à ouvrir les bras pour accueillir ce que la vie nous offre. Progressivement naitra l'envie de créer un nouveau contact avec ce qui nous entoure et d'envisager une nouvelle forme de relation avec le monde extérieur, particulièrement avec ceux qui comptent pour nous.

Nous avons fait mourir certains aspects de soi encombrants parce que rigides. Nous les avons transformés en désirs et en besoins de s'ouvrir à d'autres aspirations et découvertes. C'est alors qu'émerge l'envie de profiter de cette légèreté et de cette nouvelle forme de liberté.

Les rêves inaccessibles ont été réajustés à ce que nous connaissons de nous avec plus de lucidité et de modestie. Néanmoins, il demeure des rêves et sont une force qui nous poussent à vivre l'aventure de la relation humaine.

Mais le « chat échaudé » pendant la période du scorpion craint encore et toujours la douche froide des déceptions, des désillusions et des abondons. La tentation de mettre en place un système de protection est forte. Dans l'intention d'apprendre des autres au nom de l'ouverture, nous pourrions multiplier les sources d'apports affectifs au travers de nombreuses relations. De ce fait, nous pourrions nous mentir à nous-même en masquant notre peur de la dépendance et de la solitude. Avec un réseau social, amical, affectif bien fourni, il est facile mais illusoire de se croire en sécurité et à l'abri de l'attachement-dépendance dû au manque affectif.

Mais la vie est bonne avec nous : tout excès est maître. Le sentiment d'être seul demeure quoi qu'on fasse. Lorsqu'il émerge en dépit de toute tentative pour l'oublier, il nous enseigne l'utilité et l'importance de l'attachement et de la dépendance affective. En effet, ce sont là deux caractéristiques de nos comportements sentimentaux qui sont la manifestation de la pulsion de vie née depuis le début des temps. Et, comme « qui trop embrasse mal étreint » nous nous rendons à l'évidence qu'il existe toute une palette d'intensités dans l'art d'aimer. Nuances à l'infini et hiérarchie dans les degrés des sentiments font que nous connaissons différents niveaux de profondeurs et d'intimités dans nos relations affectives. Nous sommes loin d'un idéal d'amour inconditionnel généralement mal compris (amour qui ne fait aucune différence entre les êtres). Les préférences existent ! Elles donnent la possibilité de rendre plus profond certains de nos liens sentimentaux. L'exploration approfondie, que la préférence permet, nous enrichit par la découverte de nouveaux moyens de communication. Nous pourrions comparer la préférence, dans l'effet qu'elle produit, à ce que l'on obtient quand on observe avec un microscope : on entre dans la subtilité qui développe une sensibilité jusque là inconnue. Par contre, la préférence n'est pas à associer systématiquement à l'exclusivité ni à l'exclusion. Bien au contraire, ce que nous apprenons dans une situation précise grâce à la préférence sera élargie ensuite dans son application au plus grand nombre.

Toutes ces différences font de chaque rencontre, de chaque histoire des vécus uniques. Cet amour dont on nous dit qu'il doit devenir sans condition, se vit dans l'exploration des différentes façons d'aimer, or il en existe une pour chaque être que la vie nous offre de rencontrer! Si nous reconnaissons le caractère unique de chaque personne, alors nous accepterons d'aimer et d'être aimé sans crainte d'être lésé ni trahi, sans la peur de la rivalité.

Peut-être est-ce dans cette acceptation de la spécificité de chaque lien affectif et donc dans l'acceptation des différences multiples dans les façons d'exprimer et de vivre les sentiments tout aussi variés et variables que nait l'amour inconditionnel ?

Aimer n'est pas fantasmer l'amour ! Aimer, pourrait consister à connaître la joie d'apprendre et d'évoluer en compagnie des autres. Dire « je t'aime » n'est pas un serment (serrement) qui engage dans le temps. C'est une déclaration intime et heureuse de notre intention, de notre souhait le plus cher d'apprendre dans le présent ce que la relation nous offre pour croitre ensemble vers la révélation de soi.

Que l'ouverture sagittairienne nous donne l'envie de vivre pleinement nos liens, nos attachements et nos dépendances sans nous perdre dans le jugement.

Que l'Amour ouvre notre cœur plus que notre tête pour qu'il vive jusque dans notre corps dans l'indulgence et dans la tolérance.

Que l'Amour nous délivre de la peine à laquelle nous nous sommes condamné par culpabilité : la liberté conditionnelle.

« Sagittaire guide-moi sur le chemin qui est fait pour mes pas, éveille en moi le désir de la liberté d'être ce que je suis et de vivre selon des idéaux à ma mesure.

Que mes yeux soient levés vers le ciel et que mon corps soit rivé au sol de la terre,

Que mon cœur batte pour réunir les opposés et les contraires sans en vouloir effacer les apparentes contradictions.

Tu m'a appris que la fusion est déni de soi et de l'autre et que l'union donne la vie engendrant multiplicité et différences.

Lumière du Sagittaire, plus je pénètre en toi, plus je sens que l'amour est multiple dans les sensations qu'il provoque en moi, dans les rencontres qu'il propose et dans les formes qu'il revêt.

Je ne marcherai désormais que pour vivre dans la découverte des innombrables facettes de l'Amour, sans autre désir que de m'en émerveiller et de les célébrer. »

Fraternellement,

A.M.

Signe astrologique du Capricorne
Du 22 décembre au 20 janvier

La lune monte dans le ciel. Les étoiles brillent fort et nettement. La vision du cosmos en est vertigineuse. Si ce n'étaient le froid de l'hiver, le sol gelé et la bise mordante, il serait tentant de s'allonger et de s'abandonner dans la contemplation de l'immensité sidérale.

Mais nous sommes dans l'atmosphère capricornienne et il n'est pas envisageable de s'arrêter en chemin, surtout quand l'horizon céleste est si profondément attirant.

La marche sous le ciel est incessante quand on est possédé par l'esprit du Capricorne. Sans relâche et passionnément, il faut avancer et repousser les limites de l'ignorance.

La froidure hivernale incite à rester éveillé et à être résistant aux intempéries comme aux péripéties de la vie. La netteté de la perception des paysages due à l'air froid et sec du vent du nord, pousse à chercher l'essentiel en se séparant du superflu.

Certains pourraient penser que cette austérité est rébarbative. Au contraire, elle construit une structure intérieure, un cadre sur mesure, pour que ceux qui font vivre dans leur cœur des rêves de découvertes et d'aventures humaines, aient le plaisir intense de vivre pour comprendre, connaître et aimer toujours mieux.

Le signe du Capricorne nous propose de rassembler nos esprits pour déterminer la direction essentielle que nous voulons donner à notre vie dans le proche avenir.

Il faut d'autant plus ménager sa monture que la volonté de voyager est forte et qu'elle mènera loin. Il s'agit là d'une attitude de bon sens. Quand les envies sont sublimes, qu'elles ne se confinent plus dans l'attente de satisfactions uniquement émotionnelles, elles s'élèvent au-dessus, là où le mystère de la vie au sein de l'univers inspire l'émerveillement. Cet émerveillement guide une recherche insatiable. Notre personnalité se laisse entrainer dans un vertige de voyage exaltant.

Mais nous devons rester les pieds sur terre. Trop souvent, le passé douloureux nous alourdi. Sous l'influence de la planète Saturne (associée au plomb et au passé) nous cherchons à tirer du passé des compréhensions qui puissent éclairer le présent et aider à déterminer un projet. Mais à trop fréquenter le tourbillon des larmes, le risque de s'y noyer est grand. L'apathie, la déprime ou la dépression sont des oiseaux de proies qui nous fondent dessus.

Certains de nos passés entravent la liberté de cheminer dès lors que la souffrance qu'ils contiennent n'est pas conscientisée et résolue par la capacité à relativiser l'importance qu'on lui accorde. Ils conditionnent nos rêves et nos aspirations en attentes d'exigences trop poussées pour permettre l'ouverture à la vie.

Le cœur souffrant maintient ses plaies suffisamment ouvertes pour se donner l'impression de vivre intensément. Le dolorisme dans lequel on s'enferme apparaît à tort comme un moyen d'exister et de tenter de nouer des relations desquelles ont croit pouvoir tirer quelques miettes d'amour sous forme d'apitoiement.

Du dolorisme à la victimite, il n'y a qu'un pas. Et l'énergie capricornienne amplifiera le sentiment de solitude jusqu'à l'insupportable. En croissant, la lumière du jour insufflera la nécessaire prise de conscience qu'il n'y a pas d'autre voie que de marcher dans sa vie coûte que coûte; de marcher tout d'abord en implorant le ciel puis en célébrant avec gratitude les opportunités heureuses et malheureuses qui nous font traverser l'ombre comme la lumière sans faillir.

Cette période du début de l'hiver associe le froid à la naissance de la lumière. La vie est ainsi faite que nous devons apprendre à discerner ce qu'il est juste de nourrir d'espoir et de perspectives d'avenir de ce qui est projections fantasmagoriques compensatrices du mal de vivre.

Ce discernement peut être développé en levant les yeux vers le ciel, en prenant de l'altitude afin de donner une signification profonde et cohérente à nos pensées et nos actes.

Celui qui ne s'élève pas ne peut voir au loin la route, qui tout en sinuant, mène vers la connaissance de soi.

Pour mettre de l'absolu et de l'intensité dans sa vie, peut-être faut-il commencer par s'alléger et ensuite par élargir son champ de vision ? Certain pourrait croire qu'il faut gravir la montagne dans le seul but de conquérir son sommet. Il s'agit plutôt de monter plus haut pour appréhender plus globalement la vie sur terre. Ceux qui visent les sommets perdent leur humanité.

Cette période d'intériorité invite à développer la réflexion et l'incompréhension du grand mystère de l'amour, tout en bénéficiant des difficultés à vivre auxquelles nous sommes confrontés. Elles sont la matière vierge, l'argile que l'on façonne pour s'engendrer, se révéler et créer. Nous réalisons que notre quotidien quel qu'il soit n'est ni honteux, ni méprisable. Notre vie temporelle et charnelle est notre richesse car elle est le lieu au sein duquel la transformation et la sublimation s'opère. Elle est l'athanor des alchimistes. Le plomb (saturne, ignorance) de nos incohérences et de nos turbulentes émotions chauffe sur le feu de la passion pour la vie et ses secrets. Il devient peu à peu l'or précieux de la connaissance.

Le temps est venu de percevoir et de prendre le chemin qui s'élève sans cesse et s'étire à l'infini depuis la vallée des hommes et de leurs larmes jusqu'à ce qu'il devienne une route éclairée par la conscience d'être. Ce chemin mène au bonheur de marcher vers ce que l'on pressent de plus grand et qui dépasse nos certitudes.

L'esprit du Capricorne plane dans le ciel de notre univers naissant. Il propose de faire le lien entre les trois dimensions de l'être : le physique, l'émotionnel et le sacré. Il chante dans le cœur des aventuriers qui se sentent perdus et les guide vers l'intemporel, l'éternité que seul l'amour permet d'appréhender.

Que nos larmes soient flocons de neige qui redonnent à nos tristes paysages la magie des rêves que la vie ne cesse d'offrir.

Marchons sur la neige scintillant au clair de lune avec le feu dans le cœur et les étoiles dans le regard.

Fraternellement,

A.M.

Signe astrologique du Verseau
Du 20 janvier au 19 février